Fatima Az-Zahra – Abd As-Sattar Ash-Shaykh

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Description

 » Une vie d’ascétisme, d’austérité, d’effort et d’adoration

Prélude

C’est au sein d’un foyer composé d’une seule pièce, équipé simplement et meublé modestement, que vécut Fâtimah avec son époux ce noble Compagnon, ainsi que ses enfants les amours bien-aimés du Messager d’Allah (paix et salut sur lui), la prunelle de ses yeux.

La vie de Fâtimah n’était nullement luxueuse, aisée, douce, tendre, sans gêne ; elle était au contraire plus proche de la rudesse, de l’austérité, faisant peu de cas des vanités de ce monde, de ses biens, de ses plaisirs, de ses nourritures et ses boissons. En cela elle se distinguait de ses trois sœurs à qui il avait été donné une part importante de richesse matérielle au sein de leur foyer marital, d’aisance en ce bas-monde et de confort. En effet, sa sœur Zaynab épousa Abû Al-Âs Ibn Ar-Rabî un riche commerçant Qurayshite mecquois. Ses sœurs Ruqayyah et Umm Kulthûm épousèrent l’une après l’autre Uthmân Ibn Affân, que l’on citait en exemple quant à sa richesse, l’abondance de ses biens et l’importance de son commerce.

Quant à Ali, il était modeste ; il n’acquit pas beaucoup d’argent par le biais du travail ou de l’héritage. Son père Abû Tâlib, malgré le rang élevé qui était le sien au sein de son peuple, son éminence notoire et son autorité sur eux, possédait peu de biens et une famille nombreuse. C’est d’ailleurs ce qui poussa le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) et Al-Abbâs Ibn Abd Al-Muttalib à alléger ses dépenses familiales en prenant en charge deux de ses enfants. Alî fut confié au Messager d’Allah (paix et salut sur lui) et grandit dans son giron.

Lorsque ‘Alî décida de demander Fâtimah en mariage, il ne trouva rien à offrir en guise de dot. Il dut vendre son bouclier et fut aidé par les Compagnons pour organiser le repas de mariage. Il était magnanime et jouissait de nobles qualités innées ; il louait ses services auprès des habitants de Médine : il puisait de l’eau entre autres travaux, afin de gagner de quoi entretenir sa famille. Il décrit lui-même sa situation lors de son mariage :

« J’ai certes épousé Fâtimah alors que je ne possédais rien d’autre en guise de couche qu’une peau de mouton sur laquelle nous dormions la nuit et que nous utilisons le jour pour donner du fourrage au dromadaire. Nous n’avions aucune autre personne qu’elle pour nous servir. »

Jafar As-Sâdiq rapporte de son père Muhammad al-Bâqir que :

« Lorsque Alî épousa Fâtimah, leur lit était une peau de mouton : quand ils voulaient dormir, ils la retournaient du côté de la laine. Leur oreiller était en cuir, rempli de fibres végétales. »

Sa situation financière délicate et ses moyens limités le rendirent incapable d’acheter à son épouse une servante, afin de l’aider à l’accomplissement des tâches quotidiennes de la vie, de la maison et des enfants. Malgré cela, Fâtimah était satisfaite, patiente, dans l’attente de la récompense divine et parée de contentement. Elle s’occupait de la maison, moulait à l’aide d’une meule, éduquait les enfants, prenait soin de son mari, jusqu’à finir exténuée :

Alî fut attristé de sa situation, il fut encore plus affligé du fait que parfois, un à deux jours passaient sans qu’il n’y ait rien dans leur maison. Alors il redoublait d’effort pour procurer à sa famille juste ce qu’il faut pour ne pas mourir de faim, se maintenir en vie et pourvoir à leur subsistance. Cette tendre mère constatant cela ne pouvait qu’être satisfaite, prenant exemple sur son immense père (paix et salut sur lui) ; elle qui vécut auprès de lui une vie d’ascétisme, au jour le jour. « 

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